On peut séparer la stratégie thérapeutique dans la prise en charge de la fibrillation atriale en deux chapitres distincts : d’une part, la prévention des accidents thromboemboliques par les médicaments anticoagulants ; d’autre part, la gestion de la fibrillation sur un strict plan rythmique. Les données des essais thérapeutiques réalisés au cours des 20 dernières années montrent qu’aucune des stratégies proposées s’adressant au rythme lui-même n’a été capable de démontrer une amélioration de l’espérance de vie des patients atteints de fibrillation atriale. Une diminution de la mortalité n’a pu être obtenue qu’avec les anticoagulants. En conséquence, l’approche rythmique ne s’adresse finalement qu’à la symptomatologie, avec pour but d’améliorer la qualité de vie du patient. On dispose de deux options pour prendre en charge l’aspect purement rythmique [1] : la stratégie de contrôle du rythme ou la stratégie de contrôle de la fréquence.
Définition des stratégies de contrôle du rythme et de la fréquence
La stratégie de contrôle du rythme consiste à mettre en œuvre tous les moyens possibles pour maintenir le rythme sinusal. Il peut donc s’agir de traitements pharmacologiques ou non. Les traitements pharmacologiques sont représentés par les médicaments antiarythmiques, dont le but est de diminuer le nombre de crises en cas de fibrillation atriale paroxystique ou de maintenir le rythme sinusal dans le cas de fibrillations atriales persistantes ayant été réduites, soit par une cardioversion pharmacologique, soit par une cardioversion électrique. Ces techniques de maintien du rythme sinusal comprennent également l’ablation par isolation des veines pulmonaires, dont l’objectif est d’empêcher les récidives de fibrillation atriale.
Pour ce qui est du contrôle[...]
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